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La Voix du Nord publie le tome 4 de son hors-série « Les Belles Balades », 

à faire dans la (grande) Région des Hauts-de-France. En vente sur notre boutique des lecteurs et en kiosque, ce magazine est le fruit de la présence 

de nos rédacteurs et de nos photographes sur l’ensemble du territoire.


Comme l’année dernière, nous ajoutons à ce document une dimension multimédia et aérienne grâce à la vidéo embarquée sur un drone. Nous prenons de la hauteur pour vous offrir une vision nouvelle de quelques-uns des plus beaux sites de la région.

Eperlecques,

un parc naturel chargé d’histoire 

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Nous avons sélectionné 4 balades :

- Le blockhaus d’Eperlecques

- Le Jardin Mosaïc d’Houplin-Ancoisnes

- Le forum antique de Bavay

- La ville de Mers-les-Bains à l’architecture étonnante

«On travaille beaucoup avec notre cadre naturel », note Hubert de Mégille, le responsable du site. Au milieu d’une forêt où gazouillent les oiseaux, le blockhaus pourrait presque faire oublier qu’il avait pour mission d’inverser le cours de la Seconde Guerre mondiale. C’est ici que se montait et que devait se lancer deux types d’engins répertoriés comme Vergeltungswaffen (armes de représailles). Les V1, des avions à réaction sans pilote, dont nombre d’exemplaires touchèrent l’Angleterre. Plus performantes, car passant par les hautes couches de l’atmosphère, les fusées V2 étaient quasiment indestructibles et auraient pu atteindre les États-Unis.


Pour produire de l’oxygène liquide et assembler les fusées, il fut décidé de construire un blockhaus de 200 000 tonnes de béton, d’une hauteur de 22 mètres avec des murs allant jusqu’à 5 mètres d’épaisseur. Des milliers de prisonniers et travailleurs forcés le construisirent.


Mais le 27 août 1943, un bombardement des Alliés entraîne des destructions importantes. Surtout, certains projectiles ont provoqué des vibrations s’apparentant à des secousses sismiques. L’édifice, destabilisé, ne pourra plus servir au lancement des V2.


La visite peut se faire avec un guide, ou seul. À certains endroits, le visiteur peut lancer un commentaire sonore en plusieurs langues, avec un volume sonore qui permet toujours d’échanger avec un voisin.


Régulièrement, Hubert de Mégille apporte des améliorations, des changements. L’imperméabilisation du toit du bunker va permettre d’utiliser des salles. De grands schémas expliquent la construction, ce qui était prévu, les effets des bombardements. Des tableaux rappellent les dates clés de la Deuxième Guerre mondiale. Des wagons sonorisés et soumis à des vibrations reproduisent de manière saisissante un départ de déportés. On entend des chiens aboyer, des bruits de bottes. Le propriétaire des lieux présente aussi une rampe en métal de lancement de V1, la seule encore en état qu’il connaisse.

INFOS

PRATIQUES

Comment s’y rendre

En venant de Lille, rejoindre Saint-Omer en quittant l’A25 à la sortie Hazebrouck. À une dizaine de kilomètres de Saint-Omer, en direction de Dunkerque.


Combien ça coûte ?

10 euros ; 7 euros (étudiant), 5,5 euros

(enfant de 8 ans à 14 ans), 28 euros (famille

de deux adultes et jusqu’à 5 enfants).


A voir aussi

La Coupole d’Helfaut, à 5 kilomètres de Saint-Omer, constitue un pendant intéressant.

C’est là que fut érigé un autre blockhaus impressionnant pour le lancement de V2. La Coupole propose des expositions permanentes sur la vie sous l’Occupation et sur la conquête spatiale.

www.lacoupole-france.com


Se renseigner

Le blockhaus d’Éperlecques,

rue du Sart.

Tél. : 03 21 88 44 22.

Ouvert en avril de 10 h à 18 h,

puis de mai à septembre, jusqu’à 19 h.

www.leblockhaus.com

leblockhaus@leblockhaus.com

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Mosaïc,

Mosaïc, jardin des cultures et des hommes 

Mosaïc, le jardin des cultures, a fêté ses dix ans en 2014. Pour le public (plus de 83 000 visiteurs en 2015), c’est d’abord un poumon vert au cœur de cette métropole lilloise qui n’en regorge pas... 33 hectares, à Houplin-Ancoisne au bord de la Deûle. Mais aussi dix jardins « communautaires » dans lesquels s’évader. Fruits de l’imagination des paysagistes Jacques Simon, Yves Hubert et Jean-Noël Capart, ces espaces ont voulu rappeler d’où viennent les hommes et les femmes qui ont modelé l’agglomération.

 

« Mosaïc est iconoclaste, commente Pierre Dhénin, directeur de l’Espace naturel (géré désormais de la MEL), en ce qu’il nous rappelle notre diversité : 83 nationalités organisées y sont recensées, c’est énorme. Tous ces migrants ont apporté quelque chose à notre culture. » Un message qui résonne de manière particulière en ces temps troublés de rejet de l’autre...

 

Sous la serre ou sur un hamac

 

« C’est un jardin d’hommes et non de plantes », résume-t-il dans une plaisante formule. Le lieu figure dans le top 10 des jardins payants les plus fréquentés de France et a obtenu en 2015 le label national « Jardin remarquable ». Il s’est vu également décerner le label « Tourisme & handicap ».

Les audioguides y sont gratuits et permettent de mieux comprendre ces espaces, où cohabitent en toute quiétude curiosités botaniques, animaux domestiques rares et œuvres d’art. Au fil des visites, on s’attache à l’un ou à l’autre : le jardin premier (du néolithique), les terrasses de la Méditerranée, l’espace Pierre Auvente (celui du Plat pays), l’Africa Mama (fraîchement rénové), le dragon ou encore le rain garden (britannique, bien sûr)...

 

Sous la serre ou sur la terrasse qui vient d’être agrandie, le promeneur peut se « poser » et se restaurer, tandis que les enfants s’amusent avec les jeux en bois ou dans les hamacs colorés.

Régulièrement, Mosaïc propose des concerts, des contes, de la danse, des ateliers d'initiation aux arts. Plus surprenant : la balade à Mosaïc peut prendre l’allure d’une (mini) croisière, puisqu’on peut, certains jours, emprunter le bateau Cormoran, au départ de Wavrin.

 

 

Comment s’y rendre

Prendre l’A1, sortie Seclin, et suivre le fléchage

« Parc de la Deûle » puis « Mosaïc » ou prendre l’A25 puis la RN 41 sortie Santes, puis suivre le fléchage « Mosaïc ». Parking gratuit à environ 200 m de l’entrée.

En bateau-mouche, le Cormoran navigue tous les dimanches et jours fériés d’avril à fin août, ainsi que le mercredi en juillet-août. Départs de Mosaïc vers les Ansereuilles, à Wavrin : 13 h 30, 15 h, 16 h 30; départs des Ansereuilles : 14 h 15, 15 h 45, 17 h 15. Compter 30 minutes par traversée. Tarifs : aller-retour 1,50/3 euros ; aller simple : 1/2 euros. Réservations possibles au 03 20 63 11 24.

Le parc Mosaïc est ouvert jusqu’au 30 octobre. En avril-mai : 10 h-18 h du mercredi au samedi ; 10 h-19 h le dimanche. En juin, juillet, août : 10 h-19 h du lundi au samedi ; 10 h-20 h le dimanche. En septembre, octobre, novembre : 10 h-18 h le mercredi et le samedi ; 10 h-19 h le dimanche.

 

à voir aussi

En face du parc Mosaïc, sur l’autre rive de la Deûle, se trouve le Relais nature du parc de la Deûle, pour découvrir et comprendre la biodiversité locale.

Pour prolonger la promenade, le site est le point de départ d’une boucle de 3,3 km autour des étangs de la Gîte. Des points hauts d’observation des oiseaux sont présents sur le parcours.

 

Combien ça coûte ?

6/4 euros ; carte famille : 17 euros (deux adultes et trois enfants) ; carte multi-entrées : 50 euros (10 entrées non nominatives).

 

Se renseigner

Tél. : 03 20 63 11 24.

www.enlm.fr

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Bavay,

à la découverte

du trésor antique de la région 

INFOS

PRATIQUES

L’archéologie, ce n’est pas vraiment votre truc ? Ces tas de cailloux et bouts de murs ne vous inspirent pas grand-chose ? C’est, en substance, ce que l’on pensait aussi avant de mettre les pieds au Forum antique de Bavay. Rendez-vous était donné avec notre guide du jour, à qui incombait la lourde tâche de faire tomber nos réticences.


Avant de mettre les pieds sur le site archéologique, passage obligé par la salle de projection du musée, construit juste à côté. Là, l’Antiquité se découvre avec une paire de lunettes 3D et une manette de jeux vidéos. En quelques secondes, les cailloux prennent vie. On fait un bon de quelque 1 900 ans en arrière. Bienvenue à Bagacum, capitale du pays Nervien que domine un impressionnant Forum.


Vaste comme trois terrains de foot, l’endroit est un point central de la cité. Dans les pas virtuels de notre guide, on franchit les arcades, dévale les marches et on prend même parfois de la hauteur pour admirer le site du ciel. « Le Forum était le seul lieu capable d’accueillir tout le monde. On y trouvait une partie religieuse mais aussi des services et administrations. » Avocats, banquiers, géomètres et douaniers y ont ainsi leurs bureaux. Une cinquantaine de commerces sont également implantés tout autour du Forum. De l’autre côté du temple, une basilique sera bientôt érigée. « À cette époque, le mot désigne un tribunal, un lieu où l’on rend justice, ce n’est qu’après qu’il prendra son caractère religieux. »


Fin de la visite virtuelle. Il est temps de découvrir le site archéologique. Encore froides et quelconques il y a quelques minutes, les pierres du Forum deviennent tout à coup des bouts de la vie quotidienne des Romains. Les statues de dieux et empereurs reprennent leur place dans les alcôves, le temple surplombe à nouveau les arcades et la vaste étendue de pelouse retrouve le rôle central qu’elle occupait au tout début de notre ère.


Notre guide a gagné son pari et nous embarque même au musée dans la foulée, découvrir les nombreux trésors extirpés du sol bavaisien au cours des derniers siècles. Des peignes, statuettes, jeux pour enfants ou encore objets cultuels qui permettent de pousser un peu plus l’immersion antique.

Maxime PEDRERO

Comment s’y rendre

Depuis Lille, prendre l’A2 en direction de Valenciennes, puis la RD 649 en direction de Maubeuge.

Prendre la sortie Bavay. Le Forum antique se situe dans le centre, face à l’église. Parking gratuit autour du site.

 

A voir aussi

Outre les traces du Forum antique, la cité gallo-romaine de Bagacum a fourni un nombre important de vestiges qui alimentent le musée de Bavay. Chaque année, en plus des collections permanentes, deux expositions temporaires mettent en lumière un aspect de ce pan de l’histoire. Jusqu’au 30 août, l’exposition « Marguerite Yourcenar et l’empereur Hadrien, une réécriture de l’Antiquité » présente le travail réalisé par l’écrivain sur les pas de l’empereur romain.

Mais aussi : des visites guidées sont organisées à 14 h, tous les mercredis, samedis, dimanches, et chaque jour pendant les vacances scolaires. Le prix d’entrée comprend la découverte en 3D, la visite du site archéologique et l’accès aux expositions permanentes et temporaires. Des animations spécifiques sont organisées pour adultes et enfants.

Renseignements et réservations (obligatoires) au 03 59 73 15 50.

 

Combien ça coûte

5 euros en tarif plein, 3 euros pour le tarif réduit, l’entrée est gratuite pour les moins de 18 ans. Le Forum antique de Bavay est ouvert tous les jours, sauf le mercredi matin et le samedi matin, de 9 h à 12 h et de 13 h à 18 h.

 

Se renseigner

Forum antique de Bavay,

allée Chanoine-Biévelet,

tél. : 03 59 73 15 50.

www.forumantique.lenord.fr

INFOS

PRATIQUES

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Mers les Bains,

un quartier balnéaire si fou 

Tout a commencé avec la mode des bains de mer et l’arrivée,  en 1870, du chemin de fer. A la fin du XIXe siècle et au début du XXe, riches Parisiens, Amiénois et industriels du Nord se font construire des villas toujours plus exubérantes. Un gros siècle plus tard, ces vieilles dames, même un peu fatiguées, ont toujours une classe folle !

1 / Arlette et Fleurette

16 et 14, rue Sadi-Carnot


Ce sont des sœurs jumelles, qu’en architecture on appelle plutôt villas symétriques. Dès l’origine, quand la municipalité met en vente des terrains dont elle est propriétaire, elle propose des parcelles étroites mais profondes et autorise les constructions en hauteur. Face à la forte demande, cela lui permet de commercialiser un maximum de lots… et aux propriétaires de voir la mer ! Annonciatrices du style Art Nouveau, Arlette et Fleurette affichent un décor en grès flammé attribué à la manufacture Gréber de Beauvais.

2 / Bon Abri

7, rue Boucher-de-Perthes


De toutes, c’est sans doute la plus jolie ! Les spécialistes parlent d’elle comme d’une « villa zoomorphe » à cause des cols de cygne et des têtes de léopard présents dans le balcon du premier étage. Couleurs joyeuses, balcons couverts, bow-window et céramiques, Bon Abri, construite par l’architecte Théophile Bourgeois de Poissy, est une vraie Mersoise, pimpante et exubérante.

3 / Hélène et Jan

8 et 10, rue Boucher-de-Perthes

 

Hélène et Jan, les deux font la paire, comme souvent à Mers. Dès l’origine, beaucoup de propriétaires ont doublé la mise en achetant deux lots et en construisant des villas jumelles. L’une pour eux, l’autre pour la location… ou pour leurs amis s’ils étaient très aisés. Voyez comme l’ensemble a belle mine depuis qu’il a été refait ! Arborant une jolie couleur aubergine, le grand bow-window et ses fenêtres très cintrées sont, eux aussi, typiques de l’Art Nouveau.

4 / La Parisienne


Angle de la rue Faidherbe et de l’avenue Foch

Encore un bel exemple d’Art Nouveau, signé par Édouard Niermans, architecte parisien de renom, qui a construit notamment le théâtre Mogador à Paris ou l’hôtel Negresco à Nice. Un peu plus loin, posée sur l’avenue Foch (à l’angle de la rue Boucher-de-Perthes), on découvre La Française, copie conforme ou presque de La Parisienne… sauf pour la couleur des boiseries.

5 / Santa Thérésia

77, esplanade du Général-Leclerc


Ici, ce n’est pas l’architecture qui est la plus folle mais la limite entre Mers et Le Tréport qui passe, en diagonale, à l’intérieur de la villa ! Selon l’endroit de la maison où on se trouve, on est donc soit dans la Somme (et dans la nouvelle région Hauts-de-France) soit en Seine-Maritime (et en Normandie). Une bizarrerie administrative, matérialisée par une borne, qui fait sourire les promeneurs. Mais qu’ignore, heureusement, le secteur sauvegardé de Mers, qui enserre Santa Thérésia dans ses bras protecteurs…

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Comment s’y rendre

De Dunkerque, Calais ou Boulogne, prendre l’A16 jusqu’au nord d’Abbeville puis suivre brièvement l’A28 vers Rouen. Prendre la sortie 2, puis la D 925 vers Miannay et Eu et enfin la D1015 jusqu’à Mers.

De Lille, prendre l’A1 jusqu’à Arras, puis la N 25 jusqu’à Doullens, la D 925 jusqu’à Abbeville et Eu, et enfin la D 1015 jusqu’à Mers.

 

En famille

Les plus jeunes sont invités à découvrir le quartier balnéaire munis d’un questionnaire avec des jeux et coloriages. À disposition à l’office de tourisme.

 

A voir aussi

À quelques kilomètres de Mers, dans la ville sœur d’Eu, ne ratez pas le château, résidence d’été du roi Louis-Philippe. On aime ce « château du quotidien », où le roi venait passer un mois avec ses huit enfants.

Jusqu’au 26 septembre, on y découvre également l’exposition « Portraits de la famille d’Orléans, à l’époque des Impressionnistes ».

www.chateau-eu.fr et www.normandie-impressionniste.fr

Un artisan chocolatier, qui fait aussi salon de thé, pour une halte réparatrice ? C’est les Cailliardises, un endroit cosy où on déguste sucettes au chocolat, guimauves maison, macarons aux amandes... Il est situé face à la mer ! 42, esplanade du Général-Leclerc.

 

Se renseigner

Office de tourisme,

3, avenue du 18-juin-1940, à Mers-les-Bains.

Tél. : 02 27 28 06 46.

www.mers-les-bains-tourisme.fr

INFOS

PRATIQUES

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REPORTAGES VIDEO

Bruno Masseboeuf, Sébastien Noé et Jean-François Soleri  

 

TEXTES

Maxime Pedrero, Anne Tomczak, Jean-Marc Szuba, Isabelle Ellender

 

PHOTOGRAPHIE

Sami Belloumi, Thomas Lo Presti, Guy Drollet, Jean-Pierre Brunet,

Marc Demeure, Patrick James

 

COORDINATION

Sébastien NOE

 

CONCEPTION GRAPHIQUE ET MISE EN PAGE

Quentin Desrumaux

 

DIRECTION DE LA REDACTION

Jean-Michel Bretonnier

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longez au cœur de la nature grâce au 4ème tome

des plus belles balades de la région 

Nord - Pas-de-Calais / Picardie


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